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Category Archives: Coup de coeur – 2015

Nicolas Sénégas, parfait artiste imparfait…

Nicolas Sénégas - ©Erika Grace Nicolas Sénégas – ©Erika Grace

Nicolas Sénégas a tout d’abord étudié l’anthropologie avant de se consacrer à la photographie il y a une dizaine d’années.
Ce parcours atypique pose les bases de sa démarche artistique singulière : mises en scène surréalistes et retouche photo qu’il élève au rang d’art, son travail tourne principalement autour du corps humain en évolution. Une démarche spirituelle, recherchant l’être dans sa plus (im)parfaite humanité.
Regardant tout prêt ou cherchant la rencontre de peuples du vaste monde, Nicolas Sénégas nous ouvre l’esprit et fouille un peu plus loin dans les méandres de notre conscience.

Bonjour Nicolas, c’est assez peu commun de passer de l’anthropologie à la photo. Comment en es-tu arrivé là ?
C’est un coup de chance… Ou pas d’ailleurs ! A 17 ans, je pratiquais déjà la photo et avais d’abord pensé à faire des études dans l’image, mais mon choix s’est finalement porté sur la biologie. J’ai ensuite évolué jusqu’à un doctorat d’anthropologie car je trouvais le sujet passionnant, tout en continuant la photo pour mon plaisir.
On m’a fait comprendre au bout d’un moment qu’il fallait choisir entre les deux. J’ai penché pour la photo, tout en conservant ma curiosité pour l’anthropologie.
C’est d’ailleurs cela qui m’amène à voyager pour des commandes scientifiques, par exemple en Mongolie ou en Yakoutie (province du nord est de la Sibérie, ndrl) pour photographier des fouilles, des autopsies… Le fait de comprendre le sujet photographié facilite beaucoup ce travail très technique.
Et concernant la photo et la retouche, je suis quasiment autodidacte, à part des bases en photographie argentique.

Justement, au sujet de la retouche. Combien de temps passes-tu sur une photo ?
Je fais bien sûr un gros boulot de recherche de textures, de matières que j’ajoute au final, mais au départ il y a un vrai travail photographique sur le sujet, la pose, le maquillage, la lumière… pour que la plus grande partie de l’image soit réalisée en réel.
Pour les personnages en cuir par exemple, je les ai entièrement peints en noir, j’ai ensuite simplement ajouté la texture cuir à la retouche. En fait, la difficulté est de trouver le petit effet qui donnera un plus à l’image sans la plomber.
Au niveau du temps passé, c’est très variable, d’une heure à trois ou quatre jours parfois !
Et il y aussi le travail de réflexion préalable qui dans certains cas peut être plus long encore.

Ton travail personnel peut sembler étrange à certaines personnes, voir dérangeant. Par exemple, tes personnages sont régulièrement représentés sans yeux. Quel est le message derrière ces images atypiques ?
Je cherche à faire ressortir le côté humain, un peu « Frankenstein », à questionner le lien entre l’apparence intérieure et extérieure. La photo donne l’avantage de pouvoir rechercher dans un sujet un tempérament ou une esthétique, ou parfois les deux d’ailleurs. J’essaie toujours de trouver une particularité à mettre en avant.
Concernant les yeux, j’aime ce parti pris de juger sans voir. C’est intéressant de casser les codes. Par exemple, lorsque je fais des photos de mode, j’aime en plus des mannequins « conventionnels »,  » beaux  » selon les canons actuels, faire travailler des modèles plus atypiques, différents… des personnes qui ont « du chien » ! C’est ce que j’ai fait dans mon avant-dernière série réalisée pour le magazine OOB, avec une thématique qui se prêtait a ce jeux. Dans le numéro de ce mois-ci, la série est plus axée sur le corps impressionniste.

Tu travailles beaucoup en noir et blanc ou monochrome. Pourquoi ?
Parce que j’adore ça, il y a beaucoup à dire en noir et blanc. Ça permet aussi de mettre une distance par rapport au réel, de nous plonger dans un autre univers.

Peux-tu me parler de tes commandes professionnelles ? Je pense notamment à l’enseigne de décoration «Les Héritiers» ?
Je travaille souvent avec les 2 décorateurs « Les Héritiers » soit pour des hôtels de Luxe, soit en travaillant sur des commandes qui sont plus des collaborations comme dans le cas du salon Maison & Objet de Paris, où il s’agissait de monter une série de photographies sur les statues de Paris et de créer une galerie avec des tirages d’art.
En général, on me propose une thématique et je cherche à y apporter mon point de vue personnel. En ce moment je termine une série sur les réverbères et les lueurs des rues de Paris pour un hôtel situé dans le quartier latin à Paris.

De nouveaux projets en perspective ?
J’ai plein de projets personnels laissés en suspend. Mes commandes sont bientôt terminées, je vais donc pouvoir m’y consacrer.
Je travaille pour «Eths», un groupe de métal marseillais.
Il y a aussi, «Corpus Christix» (à voir sur le site officiel, ndrl). Pour le moment je n’ai photographié qu’un seul modèle, mais j’aimerais continuer à travailler ce côté iconique et androgyne, ce mélange des genres qui le rend quasiment neutre.
Dernièrement, j’ai également chiné beaucoup d’objets en vieux cuir que j’aimerais marier à un travail sur le corps. Je suis aussi à la recherche de matières et de nouveaux modèles à photographier.
Enfin, je commence tout juste la retouche des photos personnelles, prises en Mongolie cet été. Je profite en effet de ces voyages anthropologiques pour aller à la rencontre des nomades, m’immerger et faire leur portrait.

Depuis combien de temps travailles-tu avec Picto Toulouse ? Que t’apporte cette collaboration ?
Depuis une dizaine d’années déjà. On se connaît bien, ils comprennent et tolèrent mes exigences artistiques, ils savent ce que je recherche, m’aident à trouver des matériaux originaux et des solutions techniques, font des tests… Ils me préviennent aussi en amont quand un tirage n’a pas le rendu souhaité et m’orientent pour le retravailler différemment.
C’est un vrai travail d’équipe !

Merci Nicolas ! A bientôt dans de nouveaux univers…

Pour en savoir plus sur Nicolas Sénégas, vous pouvez visiter son site : www.nicolassenegas.com
Ou suivre son actualité sur sa page facebook : www.facebook.com/nicolas.senegas

Nicolas Sénégas - Black Mickey © Nicolas Sénégas

Pascal Bachelet, humain par nature

Pascal Bachelet Pascal Bachelet

Il y a une quinzaine d’année, Pascal Bachelet quittait un confortable fauteuil de cadre dirigeant pour réaliser son rêve : devenir photographe…
Une attitude qui dénote un grand courage sûrement, un petit brin de folie aussi. Une porte tournée sans regret, pour s’ouvrir entièrement à une passion pour la photo certes, mais pour la nature et la nature humaine plus probablement. Derrière son objectif, Pascal Bachelet parcoure la France et le monde, en quête de chemins à découvrir et de rencontres à partager.
En route !

Pascal, parlez-nous un peu votre rapport à la nature et à l’humain, qui sont vos sujets de prédilection.
Je fais avant tout un travail documentaire qui porte non seulement sur les paysages, mais aussi sur les habitants, les gens qui font vivre ces lieux. J’ai aussi un travail de photographe reporter, notamment pour la Croix-Rouge avec qui je collabore assez régulièrement et qui m’envoie en reportage, essentiellement en France.
Le but est d’apporter un témoignage de ce que sont et ce que font les personnels œuvrant dans leurs établissements, et des actions mises en œuvre sur des sujets aussi divers que l’autisme, les malades Alzheimer, les jeunes en difficulté, le handicap, les maraudes…
J’ai souhaité devenir photographe pour faire ce type de reportages. Les documentaires portant sur les paysages et en découlent tout naturellement. Lorsque je pars pour un projet, je veux revenir avec des images qui soient le plus juste possible, un reflet de la réalité. Du coup, avant de photographier, je fais un long travail de préparation et d’immersion. Je prends le temps d’expliquer ma démarche et de m’intéresser vraiment aux gens que je rencontre. Grâce à cela, ils me font confiance et mes photos sont au final le fruit d’une vraie réciprocité.

C’est pour cela que j’ai tout quitté : pour le bonheur d’aller vers les autres derrière le prétexte de mon appareil photo, avec cette envie de marcher pour découvrir et vivre un lieu, de m’immerger. Quand on photographie, on va au delà du simple aspect des choses, cela pousse la curiosité naturelle.

Vos projets d’expos s’accompagnent presque systématiquement d’un livre. Pouvez-vous nous expliquer votre démarche ?
Effectivement, je trouve la mise en perspective qu’offre l’édition très intéressante.
Je monte toujours mes projets d’expos avec dès le départ une volonté d’itinérance et un travail avec un ou des auteurs pour donner du sens, développer un autre point de vue. C’est une manière différente de montrer un travail.
Le rapport du lecteur/spectateur n’est pas le même lorsqu’il se trouve face à une exposition ou qu’il feuillette les pages d’un livre. Il n’est pas dans la même situation et n’aura donc pas le même regard sur le sujet.
J’ai toujours l’envie, lorsque je travaille sur un livre d’associer photographies et écrits. On ne peut pas tout dire avec des photos, le texte permet de mettre en lumières d’autres facettes, d’aller plus loin.

Comment choisissez-vous les écrivains et journalistes qui collaborent avec vous ?
Est-ce la rencontre qui détermine le sujet ou bien l’inverse ?

Un peu des deux en fait. Sur certains projets, j’avais déjà en tête en les imaginant, une idée du collaborateur à qui j’avais envie de le proposer. Pour d’autres, comme par exemple « Papa, maman, la rue et moi », c’est la rencontre avec la journaliste Véronique Mougin qui nous a amené à trouver un thème de collaboration.
Elle est spécialiste de ce sujet qui m’intéressait particulièrement, nous avons donc cherché ensemble un axe de travail et choisi de mener notre enquête sur le mal logement et la vie de famille. Nous avons partagé le quotidien de ces personnes durant deux ans, pour apporter un témoignage sinon fidèle, tout au moins réaliste de leur situation(s).
C’est parfois aussi le hasard qui m’amène à collaborer avec des écrivains, journalistes. Je termine tout juste un projet sur le Mont-Blanc (développé dans le cadre d’une résidence artistique à la Maison forte de Hautetour, pour le compte de la mairie de Saint-Gervais), qui consistait à en faire le tour durant 5 semaines.
Le hasard a voulu que durant ce cheminement, je croise Manon Rescan, journaliste au Monde et randonneuse. Nous avons discuté, échangé nos coordonnées et collaborons aujourd’hui sur le livre : « Tour du Mont-Blanc », à paraître en juillet 2015. J’ai également demandé à l’historien Gabriel Grandjacques (originaire de Saint-Gervais) son éclairage sur ce territoire et ses habitants. Tout cela en fait un ouvrage riche !

Avez-vous déjà d’autres projets en vue ?
Les projets ne manquent jamais, ce sont plutôt les financements qui me freinent malheureusement. D’ailleurs, j’ai ouvert l’édition du livre « Tour du Mont-Blanc » au financement participatif sur le site KissKissBankBank.com, ce fut un franc succès car nous avons dépassé les objectifs (La souscription sur le site est terminée, mais vous pouvez toujours apporter votre contribution à l’édition grâce au formulaire à télécharger ici).
En plus du livre, mon travail sur le Tour Mont-Blanc a fait l’objet de 2 expositions. Une première sur les paysages (en novembre 2014), et une seconde, présentée jusqu’au 28 juin 2015 à la Maison Forte de Hautetour à Saint Gervais, qui montre des scènes de vie : « Visages du Mont-Blanc ». Cette exposition fera ensuite l’objet d’un itinérance dans différents lieux.
Sinon, pour les projets à moyen terme, j’aimerais refaire le même type de travail qu’au Mont-Blanc sur les Monts des Flandres (dans le Nord-Pas-de-Calais,Picardie ma région d’origine) et l’équivalent de « Carnet de Cols » (réalisé dans les Alpes sur l’itinéraire qui sépare le Lac Léman de la Mer Méditerranée) dans les Pyrénées.
J’aime beaucoup me donner des objectifs en termes d’itinérance. Par exemple dans mon travail sur le fleuve Somme, j’ai descendu le cours d’eau sur les quatre saisons, en partant de sa source jusqu’à la baie de Somme. De même avec la boucle du tour du Mont-Blanc, avec toujours ce principe d’immersion totale dans le paysage comme dans la vie de ses habitants.

Vous travaillez avec Picto depuis vos débuts, que vous apporte cette collaboration ?
Effectivement, cela fait déjà une dizaine d’années. Picto est mon premier labo et le seul finalement, car même habitant dans le Nord, je fais les déplacements à Toulouse pour travailler avec Patrick ou Lionel. Nous collaborons même parfois à distance, je sais que je peux leur confier mes tirages les yeux fermés ! Nous avons une réelle relation de confiance, un partenariat. Ils ont été très impliqués sur tous les projets que j’ai pu mener en photogravure comme pour les expos.
Chez Picto, je me sens un peu comme chez moi, nous prenons tout le temps qu’il faut ensemble pour optimiser l’image. Ils connaissent mon travail, ce que je recherche et m’aident beaucoup sur la chromie, le calage… Je me repose complètement sur eux pour tous ces aspects là. C’est très appréciable car vraiment rare.
J’ai aussi beaucoup apprécié qu’ils me présentent l’imprimerie toulousaine Reprint, qui se charge aujourd’hui de l’édition de mes livres (nous en sommes au 3ème ouvrage). Ils travaillent main dans la main et je suis parfaitement satisfait de sortir grâce à leurs équipes, un travail aussi abouti.
Ce sont des vrais professionnels et travailler avec eux m’assure donc une vraie tranquillité d’esprit !

Pascal, merci pour ce beau voyage ! En espérant vous retrouvez bientôt pour de nouveaux projets, à la croisée d’un chemin…

En savoir plus sur Pascal Bachelet : www.pascalbachelet.com

Pascal Bachelet - Tour du Mont-Blanc © Pascal Bachelet – Tour du Mont-Blanc
Pascal Bachelet - Carnet de Cols © Pascal Bachelet – Carnet de Cols
Pascal Bachelet - Croix-Rouge Française © Pascal Bachelet – Croix-Rouge Française
Pascal Bachelet - Visages d'un fleuve - La Somme © Pascal Bachelet – Visages d’un fleuve – La Somme
Pascal Bachelet - Vies d'ici - Portrait d'un village de Picardie © Vies d’ici – Portrait d’un village de Picardie

Stéphane Giner, photographe… mais pas que !

Crédit photo : © Stephane Giner Crédit photo : © Stéphane Giner

Vous ne connaissez peut-être pas son nom, mais fidèles lecteurs que vous êtes, vous avez déjà eu un aperçu de son travail : Stéphane réalise les portraits de la rubrique « Compétences » de cette newsletter ! Passionné depuis son plus jeune âge de photographie et d’informatique, Stéphane Giner peut dire merci à Steven Sasson d’avoir inventé le numérique (pour Kodak en 1975, ndrl) ! Photographe, graphiste, webdesigner… Stéphane est un touche à tout, mais maîtriser la technique ne suffit pas. Etre un bon photographe nécessite une bonne dose de talent, beaucoup de travail et un peu de chance aussi…

Stéphane, comment t’es venue l’envie d’être photographe ? Il y a eu 2 personnes très importantes pour mon avenir professionnel : mon père, informaticien, m’a mis un ordinateur entre les mains alors que je savais à peine écrire ! C’était un ZX81, un des premier PC conçu. Il m’a appris la programmation et donné l’envie de créer des choses avec un ordinateur. Ensuite, le second mari de ma mère. Un photographe passionné qui m’a donné la culture de l’image et l’envie de capturer le monde. En âge de travailler, j’ai naturellement cherché à allier ma passion pour l’image et la photo, aux possibilités de création qu’offrait l’outil informatique.

Comment as-tu démarré ? J’ai fait une école de photographie en alternance au studio de mon beau-père et dès l’obtention de mon diplôme, j’ai monté ma petite entreprise de retouche photo. C’était quelque chose de très novateur pour l‘époque et j’étais certainement un peu en avance sur mon temps car en 92, la photographie numérique n’en était qu’à ses balbutiements. La plupart de mes contrats portaient plus sur le scan de négatifs et la retouche de vieilles photos de famille… Pour me diversifier, j’ai donc commencé à faire de la création graphique, par relations. Mes amis me demandaient de réaliser les flyers de leurs soirées, le commerçant du coin avait besoin d’un logo… Je scannais mes matières et travaillais à partir de mes propres photos, ça a duré un peu plus de 5 ans. Puis j’ai eu envie de changer d’air. La Bretagne m’attirait pour ses beaux paysages et la sympathie de ses habitants, je suis donc parti à l’aventure ! J’ai rapidement été embauché par une imprimerie de Dinan qui souhaitait intégrer un studio graphique et me suis remis un peu plus à la photo. Je bossais pour un journal gratuit de Saint-Malo pour qui je réalisais des portraits et reportages. Mais bon, je suis du sud, la pluie ça va un moment ! Je suis donc retourné à Toulouse au bout de 2 ans, où j’ai été embauché comme DA web par une start up. Le job était bien payé mais je tournais en rond. A l’époque, on était pas mal contraints par la technique et dans ce milieu, les clients sont souvent frileux dès qu’il s’agit d’être un peu créatif… Je suis donc parti rapidement pour rejoindre l’équipe d’un ami, fondateur de la marque BullRott. Ça commençait à marcher pour eux et ils cherchaient quelqu’un pour gérer leurs prises de vues packshot, la pub et le graphisme de l’entreprise. J’ai redécouvert le plaisir de travailler en studio. Ça m’a permis de tester plein de choses, d’améliorer ma technique. Au bout de quelques années, les associés ont décidé de vendre leur licence et se séparer. Je me suis donc retrouvé au chômage.

Et donc, tu as remonté une entreprise ? Et oui, je dois avoir la fibre entrepreneuriale ! En fait, j’avais très envie de démarrer un nouveau projet, mais quoi ? J’étais toujours tiraillé entre photo et informatique… J’ai donc décidé d’attendre un peu. J’avais du temps libre et des indemnités de licenciement, je me suis donc remis à fond dans la photo pour mon seul plaisir. J’ai acheté du bon matériel et me suis mis à shooter tout ce qui m’inspirait, ensuite je postais les clichés sur flickr. Plusieurs entreprises ont vu mon travail et m’ont fait des demandes, j’ai donc fini par me remettre à mon compte. Et voilà. Ça fait plus de 8 ans !

Où en es-tu aujourd’hui ? Je viens de créer un nouveau studio (le Studio O.H. au 130 avenue des Etats-Unis), en binôme avec Pierre Beteille qui est à la fois graphiste et photographe.

Nous ne sommes pas associés, mais collaborateurs. L’idée est d’échanger, de mettre nos compétences en commun. Nous avons complètement réaménagé ce lieu de 75m2 pour travailler sur des projets studio. On souhaite surtout développer notre activité et s’ouvrir à une nouvelle catégorie de clients.

As-tu des projets perso ? Pleins ! Quand on travaille beaucoup, on manque de temps pour se consacrer à la création personnelle. C’est vraiment dommage car c’est elle qui nourrit la passion pour son métier, l’imaginaire et du coup la création professionnelle ! Et n’oublions pas que c’est grâce à mon travail personnel que je suis devenu photographe pro. J’ai de nombreux projets en ce moment et suis très motivé par ce nouveau studio, j’ai envie qu’il devienne un espace de création à part entière.

Pour toi Picto Toulouse est à la fois un client et un partenaire puisque tu fais tes tirages chez eux, peux-tu m’en dire un peu plus sur cette collaboration ? Effectivement, je connais l’équipe Picto depuis pas mal d’années, j’y faisais déjà développer mes pellicules ! J’ai réalisé avec eux la plupart de mes tirages d’expo, je leur confie mes tirages photo de commande et nous collaborons aussi sur le festival MAP depuis 3 ans. J’aime le fait de pouvoir travailler ensemble jusqu’à obtenir la meilleure chromie, le meilleur contraste, ils sont vraiment à l’écoute et font un travail de qualité. Le couple photographe/tireur existe encore, même depuis le passage au tout numérique ! J’ai aussi beaucoup apprécié le fait qu’ils me confient les portraits de la rubrique « Compétences » de la newsletter et la carte de vœux 2015. Ils ont confiance en moi et en moi en leur travail. C’est une relation de confiance réciproque en fait !

En savoir plus sur Stéphane Giner : stephaneginer.com
En savoir plus sur le Studio O.H. : studio-oh.fr