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Laurent Gruet, le poseur Mac Gyver

Laurent Gruet Portrait © Stéphane Giner

Le métier de poseur est très technique, et même s’il intervient en toute fin du projet, il nécessite une réflexion très en amont. Quelle méthode de pose est la plus adaptée au matériau ? Sur quelle structure sera-t-il fixé ? S’agit-il d’un habillage permanent ou démontable ?…
Avant même de penser à assembler, visser, clouer, coller… Il faudra trouver la meilleure solution dès la conception du projet. Et même en étant très bien préparée, la pose révèle bien souvent des surprises ! Il faut donc aussi être capable de s’adapter aux imprévus pour trouver l’issue de dernière minute…

Entretien avec Laurent Gruet, poseur chez Picto Toulouse depuis 8 ans.

Laurent, quelles sont les qualités requises pour être poseur ?
Il faut être souple dans les horaires. Les poses peuvent avoir lieu la nuit, le week-end, ou très tôt le matin et quand on arrive sur un chantier, on ne sait jamais à quelle heure on va terminer, ce qui implique parfois des journées à rallonge ! Ensuite, il faut être hyper bricoleur, un peu « Mac Gyver », savoir tout faire avec rien et s’adapter en permanence. Chaque chantier est différent et ceux qui ne doivent pas durer dans le temps sont parfois compliqués. Il faut trouver le bon compromis pour que l’installation tienne le temps de l’événement, mais soit facilement démontable une fois celui-ci terminé, et sans laisser de traces. Chez Picto, il faut de plus avoir des compétences particulières. Il y a d’un côté la pose d’adhésifs, et d’un autre tous les grands formats, bâches, lettrages, etc. qui sont parfois installés à des hauteurs vertigineuses. Il ne faut donc pas avoir le vertige non plus !

Quel a été ton parcours avant ton arrivée chez Picto ?
Je suis issu du bâtiment, à la base je suis conducteur d’engins et maçon. Au bout de quelques années, j’ai voulu changer d’orientation et l’opportunité est venue d’un copain enseigniste qui cherchait un poseur, je me suis mis à mon compte et ai appris le métier en autodidacte. Picto est vite devenu un client régulier, puis j’ai fini par rejoindre l’équipe comme salarié.

Quel chantier a été ton plus grand défi ?
Le premier que j’ai fait pour Picto. Il s’agissait de poser sur la façade du Conseil Général de la Haute-Garonne (photo ci-contre), une bâche de 14,5x12m, le tout à 30m de hauteur et sans possibilité d’utiliser une nacelle ! J’ai décidé de relever le défi. Nous avons travaillé sur un échafaudage volant (prévu à la base pour les laveurs de vitres) ce qui était assez délicat à cause de la hauteur et du vent qui faisait bouger la structure… Et j’ai dû inventer un système pour dérouler la bâche tout doucement de haut en bas car elle était très lourde. Et tout s’est finalement très bien passé !

Et ton chantier coup de cœur ?
Le Musée du Saut du Tarn, à Saint-Juéry près d’Albi (photos ci-contre). Nous avons posé sur les fenêtres d’une tour désaffectée, d’immenses caissons lumineux (2,5×5,5m) fabriqués sur mesure et sur site. Des heures de travail et des centaines de néons plus tard, le résultat final est juste magnifique !

Merci Laurent, et à bientôt pour de nouveaux défis !


Façade CG31 Photo © Picto Toulouse
saut-tarn Photos : © Picto Toulouse et Vincent Sablong

Picto se met au vert !

Produire le plus proprement possible est, pour Picto Toulouse, depuis de nombreuses années, une préoccupation essentielle. C’est pourquoi l’entreprise n’utilise plus aucun solvant lourd et met en place des actions concrètes d’élimination ou de valorisation des déchets.

  1. La chimie photographique et les encres : Les tirages réalisés sur papier photo argentique ne nécessitent pas d’encre. Le papier est développé dans des bains photographiques. L’ensemble de ces chimies est collecté dans une cuve spécifique avec rétention. La société Remondis le récupère et le retraite pour le valoriser (récupération de l’argent résiduel). La même société collecte les résidus d’encre, l’intégralité des emballages souillés, chiffons et gants utilisés.
  2. Les résidus de PVC : Toutes les chutes de PVC rigides et matières plastiques sont triées et collectées dans des bennes prévues à cet effet. Le retraitement est assuré par Véolia.
  3. Les cartons : La réutilisation des emballages carton est privilégiée ; néanmoins l’entreprise est équipée d’un compacteur professionnel qui permet de faire des balles de carton qui sont ensuite déposées et recyclées par la société Onyx.
  4. La fourniture et les résidus de bâches : Le fournisseur de bâches Heytex® utilise un système de gestion de l’environnement intégré certifié ISO 14001. Il garantit que ses produits ne contiennent pas de métaux lourds, de pesticides, d’éther de glycol, de colorants carcinogènes. Le retraitement des chutes est ensuite assuré par Véolia.
  5. La collecte des visuels chez les clients, sur simple demande : Les visuels collectés sont ensuite triés et conditionnés de manière à être retraités par les fournisseurs et partenaires de Picto Toulouse dans le traitement des déchets. Ce service nécessite un point de collecte unique chez les clients de l’entreprise.
  6. Récupération de l’air chaud : L’air chaud dégagé par l’imageur Durst Lambda est récupéré pour chauffer l’atelier l’hiver. L’été cet air chaud est expulsé à l’extérieur pour ne pas amplifier les besoins en climatisation.

Imprim’Vert La marque Imprim’Vert® obtenue par Picto Toulouse pour la quatrième année consécutive a été décernée par la Fédération de l’Imprimerie et de la Communication. Elle récompense des entreprises qui respectent les points clés suivants :

  • La bonne gestion des déchets.
  • La sécurisation des stockages de produits neufs et déchets en attente d’être collectés, afin d’éviter tout risque de pollution accidentelle.
  • L’exclusion des produits toxiques (étiquetés avec une tête de mort) de l’atelier.
  • Organiser une veille technique ayant pour objectif le remplacement, à caractéristiques technico-économiques équivalentes, des produits actuellement utilisés par des produits plus performants d’un point de vue sécurité et environnemental (exemple : suppression progressive et définitive des machines solvants).
  • Mise en place d’actions de sensibilisation environnementale à destination de la clientèle.
  • Mise en place d’actions de sensibilisation environnementale à destination du personnel de Picto.

Picto Toulouse va donc bien au-delà du cahier des charges imposé par la marque Imprim’vert®, puisque le tri, la valorisation des cartons, Pvc ou bâches n’entrent pas dans les critères d’attribution de cette marque.


Imprim'Vert

Ronald Curchod, des histoires et des images

Du 22 avril au 29 août 2014

Ronald Curchod Ronald Curchod

Si vous ne connaissez pas son nom, vous reconnaîtrez à coup sûr son œuvre… On ne compte plus les affiches réalisées par Curchod qui ont marqué la culture toulousaine (et internationale !) : du Festival de Ramonville à Toulouse les Orgues, Cinélatino, le Théâtre Garonne ou encore le TNT, la liste est longue ! Des personnages fantasmagoriques, entre le récit mystique et le conte, des objets qui sont loin de ce qu’ils ont l’air d’être. Les images de Curchod sont des encres fascinantes dans lesquelles on se perd à trouver un sens…

Mais dire de Ronald Curchod qu’il est « affichiste » serait bien mal résumer son œuvre. A la croisée des mondes, ses images mêlent dessin, peinture, photographie, graphisme… A tel point qu’il est parfois difficile de cerner du premier coup d’œil la technique employée.

Illustrateur, plasticien, scénographe, graphiste, costumier et même saxophoniste. Ronald Curchod semble, comme un chat avoir eu plusieurs vies… Qui est donc ce mystérieux personnage ? J’aurais envie de dire que c’est un conteur… Car qu’on le comprenne ou non, son univers onirique raconte bel et bien une histoire, différente pour chacun, selon notre sensibilité propre.

Votre imaginaire est très riche. Où puisez-vous votre inspiration ?
C’est drôle, tout le monde pense que j’ai beaucoup d’imagination, mais je n’ai pas cette impression… Une de mes principales sources vient de l’enfance, de ma culture familiale. Ma mère était fille de paysan, j’ai toujours eu un grand intérêt pour les animaux et un beau rapport à la nature. Et j’ai grandit au bord du Lac Léman, j’ai donc une sensibilité particulière pour l’eau, les montagnes, les arbres et forêts, les chalets…
En fait, j’utilise des figures archétypales, mais en jouant sur la forme des choses. C’est un travail de recherche à l’intérieur de soi. J’invente des figures qui mixées entres elles parlent à l’inconscient collectif, créant une polysémie, un piège à sens. Je ne cherche pas à donner une interprétation figée à mes images, au final, le premier degré s’efface pour laisser place à une construction de la pensée dont le sens est peu cernable.
Mon inspiration vient avant tout d’une envie de peindre. Je regarde ma page blanche et j’ai envie de couleurs, de formes…

Travaillez-vous différemment lorsqu’il s’agit d’une commande ou d’une œuvre personnelle ?
Au départ, je travaillais uniquement pour la publicité, je vendais ma technique mais je n’étais pas du tout un auteur. J’ai ensuite pris la décision d’arrêter complètement la publicité pour me consacrer au milieu culturel. Les travaux personnels sont venus à ce moment là, quand j’ai commencé à travailler pour le théâtre. C’était au départ pour enrichir ma palette. Ces deux parties de mon travail étaient à ce moment là très différenciées, alors qu’aujourd’hui elles sont très liées. Je développe parfois mes commandes sur les bases d’une étude personnelle, ou inversement, une commande me donnera envie d’extrapoler et aboutira à une œuvre personnelle.
Mais dans les deux cas, même si ma façon de travailler est un peu différente compte tenu des contraintes, l’exigence, la justesse artistique restent identiques.

Parlons un peu de cette « rétrospective » qui aura lieu dans plusieurs lieux toulousains en avril/mai 2014. Quel en est le fil conducteur ?
Tout est parti du Centre de l’Affiche qui est le producteur de l’expo (et d’un livre/catalogue de 144 pages) et plus particulièrement de Sonia Gaja, qui a décidé pour la première fois d’exposer hors les murs. En plus du Centre de l’affiche, où sera exposée une série d’originaux (du 22 avril au 5 août 2014), il y aura quatre autres lieux à visiter (voir l’agenda complet).
Chez JOB d’abord car le directeur de l’école Music’Halle est un ami de longue date et que ce lieu particulier s’y prêtait bien. Je souhaitais au départ exposer dans les cinq étages de la tour, mais cela n’a pu se faire pour des raisons techniques. Au final j’investirai les façade par des impressions très grand format (réalisées par Picto, ndrl). Nous organiserons également des concerts et performances théâtrales autour de mes images (en complicité avec le Ring) et une conférence avec Pierre Di Sciullo sur le thème « Des liens qui libèrent ».
Ensuite, le théâtre le Ring qui est tout prêt, où seront exposées 14 affiches, fruits de 30 ans de collaboration avec Michel Mathieu (metteur en scène et directeur du Ring).
Chez Picto, nous exposerons des éditions d’art (certifiées par ArtTrust), d’images créées pour des affiches, mais libérées de tout message communicationnel. Cela permettra d’appréhender la dimension artistique, poétique du visuel en montrant qu’il n’est pas qu’au service de l’affiche et vit très bien seul.
Enfin, chez IPN sera exposée une sélection d’affiches réalisées pour des lieux culturels et institutionnels toulousains, français, et étrangers. IPN est un lieu récemment ouvert, une association de jeunes artistes réunis autour de la volonté de construire un espace de travail et de recherche. Leurs ateliers associent des grands espaces de production de volume, sérigraphie, gravure, son et image à un espace d’exposition ouvert au public.


Des tirages Fine art de vos œuvres seront donc exposés chez Picto Toulouse du 22 avril au 29 août. Comment décririez-vous votre relation avec Picto ?
Avec Picto, notre histoire est très ancienne. Je fais un peu de photographie, donc à l’époque je faisais déjà mes développements chez eux, et ils ont réalisé mes premiers tirages d’expos qui mélangeaient la photo et la peinture. En fait, je m’adressais à Picto dès que je voulais faire des tirages pointus, professionnels.
Puis, quand ils sont passés au numérique, notre collaboration s’est accentuée. Picto possède une très bonne qualité de scan et une capacité à optimiser les chromies au plus proche de l’original. Grâce aux avancées technologiques et à un savoir-faire, on peut aujourd’hui travailler très finement les rendus d’impression.
Je pense que le moteur de notre relation, c’est la fidélité. Savoir créer une confiance qui se renforce dans le temps. Je les aide aussi parfois à avancer dans leur métier, en posant des questions, en cherchant à aller plus loin. C’est une sorte d’amitié, d’estime partagée.

L’agenda complet des expositions sur www.ronald-curchod.net
Ronald Curchod © Ronald Curchod

Musée Saint Raymond | Permis de construire

Du 16 novembre 2013 au 21 septembre 2014

Musée Saint-Raymond Scénographie : Musée Saint-Raymond
Photos : © J.-F. Peiré

Plusieurs sites gaulois ont été récemment fouillés dans la région toulousaine. Ils révèlent une architecture où se mêlent tradition gauloise et influences méditerranéennes. Ainsi, un chantier mené en 2005 par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) a mis au jour un balnéaire, sorte de salle de bains constituée d’un vestiaire et d’une salle chaude avec baignoire.
À travers la reconstitution en taille réelle de ce petit édifice et de sa mosaïque datant du Ier siècle avant notre ère, les visiteurs seront invités à découvrir le cadre de vie des peuples gaulois du sud-ouest et l’impact des relations avec le monde romain.
Toutes les infos sur le site du Musée

Les aspects techniques :
Pour cette expo, Picto Toulouse a réalisé l’habillage graphique de l’exposition et l’impression d’un linoleum reproduisant la mosaïque au complet.
L’impression de ces 70 m2 de linoléum s’est révélée plus compliquée que prévue. En effet, pour restituer la teinte du fragment de mosaïque, il nous a fallu faire plusieurs tests colorimétriques avant d’arriver à un compromis satisfaisant.
Les fresques murales ont été imprimées sur une toile permettant le collage direct sur les murs construits et apprêtés pour cette application. Certaines colles autorisent cette technique de pose. Elles offrent, sur des très grandes surfaces, un résultat sans fixations apparentes et sans raccords.
La toile à été choisie pour ses qualités d’impression et d’état de surface sans brillance, facteur important pour les éclairages, les reflets et la qualité de lecture des textes.
Certains cartels ont été réalisés sur des magnets pour une pose rapide sur les plans métalliques.


Musée des Augustins | Trésors enluminés

Du 16 novembre 2013 au 16 février 2014

Musée des Augustins | Trésors enluminés Scénographie : Emmanuelle Sapet
Photos : ©Frédéric Maligne / Mairie de Toulouse

Après une vaste collecte entreprise dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, cette exposition propose une sélection des plus beaux livres enluminés conservés dans les musées, les sociétés savantes mais aussi quelques communes. Les bibliothèques et les centres d’archives ne sont pas concernés, car ils font l’objet d’autres programmes de recherche.

Les aspects techniques :
Picto Toulouse à réalisé l’habillage de la façade du cloître, les grandes impressions en papier non tissés 400×200 cm et l’ensemble des panneaux cartels associés aux œuvres exposées.
La réalisation des petits formats (cartels) est une partie très technique de notre savoir-faire. En effet, proposer un équerrage parfait sur de tous petits formats nécessite une préparation des fichiers spéciale.
L’impression est ici associée à un tracé de découpe vectoriel. Le fraisage n’étant pas conseillé sur les éléments délicats, c’est une lame qui œuvre pour un travail parfait.

Plus d’infos sur le site du Musée www.augustins.org